Underwater

Ariane Vitalis
26 min readNov 24, 2020

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Après plusieurs mois de traversée en mer, j’accostai enfin sur une île. Le cœur dévasté, l’esprit trouble, le corps affaibli. Je m’écroulai dans le sable et pleurai. Un homme d’une cinquantaine d’années me releva d’une poignée de main. « Allez, venez, me dit-il. Vous ne voudriez pas vous faire dévorer par les bêtes qui traînent à cette heure-ci. » Il était dix-huit heures.
Nous entrâmes dans la forêt et marchâmes vingt minutes. Une gentille femme m’accueillit dans sa hutte de bois et me donna à boire une mixture étrange. Après un repos bien mérité, nous dînâmes et rejoignîmes d’autres personnes autour d’un feu. Il était vingt-et-une heures.

- Bonjour à tous, lançai-je. Merci pour votre aide et votre accueil chaleureux.
- Bienvenue à toi, répondit quelqu’un puis quelqu’un d’autre.
- Je ne sais pas comment je suis arrivée ici… Je me suis égarée… C’est fort embêtant…
Tous se regardèrent complices et se sourirent.
- Oh, tu sais, sur ce bout de caillou qu’est la Terre, nous sommes tous des égarés ! dit la femme qui m’avait accueillie. Mais écoute, tu n’es pas égarée. Bien au contraire ! Si tu ne sais pas comment tu es arrivée ici, nous, nous le savons pour toi.

Toutes les personnes qui vivaient sur l’île avaient la même histoire. Une nouvelle personne prit la parole.
- Je rêvais… je rêvais, et rêvais encore. Et dans l’état de veille, je rêvais encore… Et la rêverie fut si profonde qu’elle se transforma en méditation. Les jours et nuits se suivaient, similaires. Je regardais l’heure, mais cela ne faisait plus sens. Plus rien ne s’écoulait. Plus rien. Il y avait l’espace vide des journées qui se suivaient les unes à la suite des autres. Je n’avais plus d’amis car incapable de communiquer sur ce que je vivais dans le silence. Rêverie éveillée, intuition, flou artistique… L’envol. Soudain, plus rien ne m’intéressait dans l’existence. Plus rien… Alors me voilà un bout de chair dans une chambre : bout de chair muet, aphone, triste observateur des jours qui passent. Et plus mon cerveau droit perçait les secrets de l’existence, plus mon corps s’atrophiait. Mes jambes se transformaient en queue de sirène… mes mains en nageoires… Et avant que la catastrophe continue, j’ai plongé dans la mer.

J’ai nagé, j’ai nagé sur des kilomètres et des kilomètres, épuisé… Et au milieu de nulle part, enfin, le bateau.

Les personnes autour du feu semblaient émues. Toutes avaient vu ce bateau sortir de nulle part, après une interminable nage. C’était un navire plein de lampions lumineux. Il ne parlait pas, mais il était vivant. Et parce qu’il était vivant, les personnes qui étaient arrivées sur l’Île des Oubliés étaient toutes parvenues à ressentir son énergie, son âme, son identité. « C’est le bateau dont je rêvais », témoignaient-elles toutes. Elles y montèrent alors, et la traversée commença.

- Tu reconnais ton parcours ? me demanda une fille.
- Oui. C’est tout à fait mon parcours, lui répondis-je.
- Alors tu peux raconter la suite !
Je continuai alors la narration de la personne qui me précédait.
- Je pilotais le bateau, dans une rêverie qui devenait une contemplation. Céleste. Aérienne. Le vent dans les cheveux. Libre. Vraiment libre.
Mais au fil des jours, des tempêtes arrivaient. Des tornades, des rafales. Plus de nourriture. Plus d’eau. Plus rien. Seule à bord, je me demandais si le bateau me menait véritablement au bon endroit. « PAYS DES RÊVES » était-il écrit sur la coque. Et si c’était un piège ? Mais alors que je désespérais, il me suffisait de poser ma main sur le mât et d’entendre mon bateau pleurer lui aussi, murmurer de tendres sons. Et dans la confiance réciproque, nous avancions ensemble vers… ce que nous espérions.
Et au bout de plusieurs jours, j’ai perdu connaissance et je suis arrivée ici…

“Tu sais qu’y a un bateau
qui mène au Pays des Rêves.”

Je pleurai.
- Ne pleure pas mon amie, dit un jeune garçon. Tu n’es pas encore arrivée à destination, comme nous tous ici. L’Île des Oubliés est une étape. Après, quand nous serons au complet, nous pourrons remonter sur nos bateaux et arriver à notre destination finale ! Le Pays des Rêves…
- Le Pays des Rêves existe donc réellement ? J’étais si heureuse de l’apprendre.
- Eh bien, vois-tu, c’est un grand mystère… Nous ne savons pas s’il existe pour tout le monde, mais toutes les personnes qui y sont allées y sont restées et y ont coulé des jours heureux… Pourquoi crois-tu que cette île s’appelle l’Île des Oubliés ? Beaucoup de personnes que tu as laissées de l’autre côté de l’océan sont convaincues que tu n’es plus de ce monde. Les morts des uns ne sont pas les morts des autres, et vice-versa… Mais ne cherche pas trop à méditer là-dessus, c’est à dormir debout !

Une vieille dame souffla sur les braises et éteignit le feu. Il était minuit et c’était l’heure de dormir.
Le lendemain matin, on me réveilla vers dix heures. Je partageai un petit-déjeuner de bananes flambées et de glace à la vanille.
Sur les coups d’onze heures, l’on m’invita à rejoindre le groupe sur la plage. A cette heure-ci, les animaux dormaient. Nous nous assîmes à l’ombre, en cercle comme hier. Il y avait plus de monde que la veille. Près de vingt-cinq personnes étaient là.

- Tout le monde est ici ! dit la vieille dame. Quelques personnes encore arriveront bientôt en bateau, et quand nous serons au complet, nous pourrons partir pour la dernière ligne droite. Le dernier voyage…
Tous avaient les larmes aux yeux. Certains attendaient ce voyage depuis déjà deux ans.
- Mais pour l’instant, profitons de notre nouvelle venue ! Chaque fois qu’une nouvelle personne arrive sur l’île, nous lui proposons de nous conter son parcours avant son arrivée. Cela te permettra de mieux comprendre comment toutes ces aventures te sont tombées dessus, et donc de mieux appréhender ta présence sur l’Île des Oubliés.

***

17 septembre 2015. Journal.
Ma soutenance s’est bien passée. Je suis contente. Damien pas bavard comme d’hab. Hâte de savoir ma note. Soirée de fin d’année demain au Bouillon de Culture. Wouah, ça y est. Je clôture… combien ? 20 ans ? C’est bien ça. 20 ans de scolarité ! Du jour au lendemain, boum, c’est fini. Je crois que ça fait au moins 15 ans que j’attendais ce moment. La liberté. Plus de devoirs à rendre. Plus d’obligations. Des aventures à venir. Une légère nostalgie de l’université... mais l’avenir est grand.
19 septembre 2015.
La soirée d’hier était vraiment bien. Ca me rendrait presque mélancolique de me dire que c’est fini. Julie a lu les messages que nous avons mis dans une boite à mots. J’ai écrit : « Très heureuse et fière d'avoir rejoint ce master. Promo très chaleureuse, sympathique, conviviale, tout comme l'équipe pédagogique. Heureuse de terminer sur ce mémoire et sur cette belle soirée. Merci à vous tous. »
Damien a fait son discours. Je ne sais pas trop ce qu’il racontait, où il voulait en venir. C'est toujours un peu mystérieux ! Ce que j’ai retenu, c’est que notre promo s’appelle « Pierre-Louis Suet / Emmanuel Ethis ».
Quentin m’a dit que j’avais eu 16 à mon mémoire. Je suis contente.
Vers deux heures du mat’, je suis allée voir Damien pour lui dire au revoir. Il était un peu bourré. Il m’a dit : « Mademoiselle Ariane Vitalis, puis-je vous dire véritablement au revoir ? » Et il m’a fait la bise. Puis il a commencé à me parler d’un tas de choses. Je crois que Julie et Quentin le regardaient bizarrement. Enfin bref. Ca me fait bizarre de me dire qu’on ne se reverra peut-être jamais.
Ma classe
28 septembre 2015.
J’ai envoyé mon mémoire à trois éditeurs : Actes Sud, Les Liens qui Libèrent et les éditions Yves Michel. On verra bien. Ça serait génial que ça aboutisse.
Sinon, voilà dix jours que j’ai fini l’université. Grand sentiment de liberté. Je suis en train d’identifier tous les endroits de la planète que j’aimerais voir et visiter, sur tous les continents. Pas de quoi s’ennuyer et plein d’aventures en perspectives. Adrien est toujours ok pour partir avec moi. On s’est rencontrés sur Facebook il y a quelques mois et avons commencé une correspondance. Je cherchais quelqu’un pour faire le tour du monde avec moi, je lui ai proposé et il était ok.
L’idée est d’aller à la rencontre de gens créatifs, engagés et originaux, de dormir chez eux, de faire des interviews, un documentaire, des photos, des textes… bref, un petit projet artistique. Et de voir les plus beaux endroits du monde, bien sûr. Puis après, au retour du voyage, on pourra promouvoir tout ça, diffuser nos productions. Cela me parait une bonne manière de commencer la vie.
Pour l’argent, je vise 10 000 € pour chacun. Pour un an de voyage. Je me dis que, si ce n’est pas assez, il y a toujours moyen de dormir chez les gens, de faire du woofing, du couchsurfing. Entre crowdfunding, sponsors et mécénat, je sais que je trouverai les sous. Mais il faut d’abord que je finisse de concevoir le projet, et que je finisse d’identifier tous les endroits que j'aimerais découvrir.
5 décembre 2015.
Je suis trop heureuse. Les éditions Yves Michel viennent à l’instant de me téléphoner. Ils sont intéressés. Le livre va paraître dans environ six mois, fin mai 2016. Je suis trop contente. Au moment où j’écris ces lignes, je suis sur une colline aux îles Canaries. Adrien et moi sommes partis en vadrouille, après avoir eue l’opportunité de faire du gardiennage de maison en Andalousie. Comme les Canaries n’étaient pas loin de l’Andalousie, je lui ai proposé de continuer notre expédition. J’ai réservé deux billets d’avion et nous voilà ici, allant de airbnb en airbnb. Bon, ok, ça ne nous fait pas économiser pour le tour du monde. Mais on profite bien et ça nous permet de voir si on se supporte ou non pour voyager sur le long terme. Et puis il fallait bien que je prenne des vacances après toutes ces années d’études.
Bon allez, je vais me baigner !
PS : J’ai décidé d’appeler le projet « Un Monde Réenchanté ».
en Andalousie

« Ariane and Adrien, stayed at Puertito de Adeje for a night, I really like them a lot, they are very nice, happy, friendly and all good things I can say… I hope they like the experience too and they are always very welcome here at Puertito de Adeje. All the best guys cos you deserve it. Regards, Paris :) »

« Muy amable y educada Ariana, muchas gracias por estar en la casa. Mi casa es tu casa… Saludos, Juarez. Feliz 2016 »

« Ariane es un encanto de niña. Es una niña tan cariñosa que el día de partir te deja una huella grande en el corazón. Su compañero de viaje es otro amor de niño. Me ha dado mucha pena su marcha. Loli. »

12 février 2016.
J’ai passé beaucoup de temps à lire et relire mon mémoire, à apporter des modifications, à rajouter des passages, à voir si tout était bien ok pour le texte définitif. C’est du taff.
Edgar Morin m’a répondu pour la préface. Il n’en fait plus. Tant pis. Je lui ai proposé une rencontre, il est ok. J’ai écrit à son assistante. Je suis sur liste d’attente.
Par contre, j’ai réussi à avoir une préface de Miguel Benasayag. Nous nous étions rencontrés chez TEDxParis. C’était un peu compliqué ! Il m’a dicté la préface au téléphone, avec son bébé en arrière-plan qui hurlait. C’était épique. Bref, j’ai une préface qui me plaît, c’est cool.
Sinon, l'université vient d’ouvrir un accélérateur de start-ups/projets au début du mois. Je me suis inscrite. J’ai rencontré Jean-François, alias Jeff. Il m’a dit : « C’est toi le tour du monde ? » Je lui ai dit : « Ouais ! ». Il m’a dit qu’il adorait. Du coup, il est à fond pour m’aider.
Voilà tout pour aujourd’hui. Je continue de faire des plaquettes de présentation. Motivée !
PS : Le mois prochain, Léonore et moi faisons venir Solange Te Parle au Pandora.
Solange

« Chère Ariane,
Votre lettre me touche, je suis très sensible à votre aventure intellectuelle et heureux que certaines de mes oeuvres aient pu vous être utiles.
Je vais lire ces jours-ci votre texte, je ne fais plus de préface mais je vous rencontrerai bien volontiers. En revanche, je suis un peu surchargé en ce moment mais voyez avec mon assistante Madame Castello pour un rendez-vous prochain.

Très cordialement,
Edgar Morin. »

1er juin 2016.
Le livre est sorti hier en librairie ! J’ai dix exemplaires pour offrir. Aujourd’hui, je suis passée à Jean-Henri Fabre pour offrir un exemplaire à ma maîtresse de CP, Michelle. Cela faisait très longtemps que je n’étais pas revenue à l’école. Peut-être même depuis le CM2. Beaucoup d’émotions de revoir ces lieux. Elle était très heureuse de me revoir. Elle se souvenait parfaitement de moi. Je crois que depuis la maternelle, j’ai été marquante pour pas mal de profs !
Après je suis passée à Champfleury. Soeur Odile-Marie était ravie. Elle m’a dit : « Merci ma chérie, tu ne peux pas savoir comme ça me fait plaisir ! Je suis fière de toi ! » Elle m’a avoué qu’à l’époque où j’étais au collège, elle s’inquiétait pour moi. Il faut dire que j’avais dit un jour au prêtre exorciste qui intervenait dans le collège qu’il se trompait sur Dieu et sur le Diable ; que je portais des bottes New-Rock et des T-shirts Marilyn Manson, et que je trouvais le satanisme bien plus sympathique et intelligent que le christianisme. Mais au final, j’ai plutôt bien tourné.
Saint-Jo ensuite. Un exemplaire au CDI. L’occasion de revoir pas mal de monde là-bas. Et bien sûr, un pour Madame Duckit, ma prof de lettres de Terminale. Je crois que j’étais sa chouchoute. Elle était très heureuse. Elle m’a dit : « Ariane, je peux vous faire la bise ? » Je lui ai rappelé que si j’avais été en Lettres Modernes, c’est parce que j’aimais ses cours.
Voilà. Une bonne journée. Damien content aussi.
15 ans (3ème D)
6 juillet 2016.
Je viens de pitcher Un Monde Réenchanté à l’université, devant des banquiers. Cela s’est bien passé. Après que tout le monde soit passé, Jeff m’a dit : « Ils se sont demandés ce que tu pensais des banquiers ! »
J’ai le cœur brisé. Christian est mort avant-hier. Irina m’a appelé hier. Elle a dit : « Christian est mort. » Nous nous étions appelés il y a deux semaines. Il était à l’hôpital, mais rien de grave. C’est drôle, mais quand j’ai raccroché, j’ai comme senti que c’était la dernière fois. Je suis dévastée.
Christian, Pierre-Alexandre, Léonore et moi
15 septembre 2016.
Un été un peu difficile. Adrien s’est trouvé une copine et a donc quitté le tour du monde. Bon. Jeff me dit que c’est un mal pour un bien. Il n’a pas tort. C’est vrai qu’Adrien n’était pas complètement engagé dans le projet. D’autant plus que Jeff et moi avons remanié beaucoup de choses. J’ai une nouvelle vision du projet, qui prend finalement l’allure d’une start-up.
J’ai plusieurs dates de conférences pour le livre, et le mois dernier, j’ai été qualifiée sur LaPrimaire.org grâce au vote des internautes. Rendez-vous bientôt à Paris à The Family pour une première réunion avec les qualifiés. C’est encore une autre aventure que j’ai envie de mener en parallèle. Peut-être que je vais vraiment devenir Présidente de la République ? Qui sait ? Je me dis que c’est peut-être possible. Bientôt, je vais devoir rédiger des articles une fois par semaine pour détailler ma vision sociétale, domaine par domaine. Je vais reprendre ce que j’ai écrit dans mon bouquin. J’y vois clair.
Plusieurs personnes à Paris m’ont contacté suite à ma candidature sur LaPrimaire. J’ai plusieurs rendez-vous à venir. Des personnes sont aussi intéressées par Un Monde Réenchanté. J'ai aussi repéré des gens que j'aimerais rencontrer. En ce moment, je dévore Théorie U d’Otto Scharmer. Une révélation.
Croisé Damien hier à la fac. Concert dans le hall. Il m’a proposé qu’on prenne un verre. On se voit dans deux mois.
à The Family
Charlotte et moi à Kingersheim (Haut-Rhin)
15 décembre 2016.
Pas qualifiée pour la suite de LaPrimaire.org. Charlotte Marchandise a gagné. Mais à vrai dire, c’est une bonne chose. Je pense que Charlotte est plus armée que moi pour devenir présidente.
Beaucoup de rencontres avec plein de gens, et des événements par-ci par-là. On lance un premier site web en janvier. Trop de choses à raconter. Pas mal de gens collaborent avec moi sur Un Monde Réenchanté. Ca avance bien. Je ne sais pas trop où je vais avec tout ça, mais j’y vais.
Vu Damien le mois dernier. Finalement on s’est vus au bureau. Il me propose qu’on se voie tous les deux mois. Je l’ai fait écrire dans le Cahier de Pensées Nomades. Il a écrit : « Le vent ne s’observe pas, il se ressent. » Pas mal !
2 mai 2017.
Anniversaire à Paris, chez Solenn. J’ai 25 ans !
Laurie a fait un super site pour Un Monde Réenchanté, en ligne depuis pas longtemps. Je dors chez Solenn à Paris depuis deux nuits. J'adore son appart. Demain elle bosse. Pas de rendez-vous demain, j'irai me balader dans Paris. Réunion après-demain avec Eloïse, Marie, Marion et Myriam pour bosser sur le contenu du programme pédagogique de la première expédition. Beaucoup de boulot en perspective. Il faut aussi que Myriam et moi écrivions la trame du documentaire. Carlos filmera sur le terrain au Maroc, et Christian fera le montage. Il va aussi falloir que j'achète les 14 billets d'avion et qu'on ouvre les candidatures. Et tout le boulot de comm' derrière, bien sûr. La collecte de crowdfunding avance doucement mais sûrement. Damien a mis 20 €. Un peu radin sur ce coup-là, mais c'est vrai que la contrepartie est la meilleure : une carte postale du Maroc !
Un monsieur qui travaille à haut niveau chez L'Oréal a mis 1000 €. J'en reviens pas ! On va se rencontrer bientôt.
mes 25 ans chez Solenn
7 juin 2017.
Apéro-business hier à Uzès. Jeff est en train de lancer toute une esthétique autour des super-héros. Il croit qu'il est un businessman, mais en fait c'est un artiste qui s'ignore !
J'aime bien venir aux apéro-business. Les gens ici adorent Un Monde Réenchanté. Je ne passe pas du tout pour une rigolote. En fait, tout le monde prend Un Monde Réenchanté très au sérieux. Jeff m'a dit l'autre jour : « Quand tu te présentes à quelqu'un, vas-y franchement. Tu dis : Je m'appelle Ariane Vitalis, et mon projet c'est de changer le monde ! » Un peu brut de décoffrage, mais au fond... c'est la vérité !
Apéro-business
2 novembre 2017.
En direct de Marrakech. Après sept mois de travail acharné, première expédition d’Un Monde Réenchanté. Nous sommes 15 explorateurs intrépides. Un peu au dernier moment, Myriam est montée avec nous dans l’avion pour m’aider dans la coordination du périple. Heureusement qu’elle est là. HEUREUSEMENT. Je crois que j'aurais eu de gros ennuis si j'avais dû gérer l'organisation sur le terrain toute seule ! Toujours ce décalage entre la théorie et la pratique.
Bon. Sinon, c’est la folie. 15 jours très intenses. Rencontre avec Stéphane dans cinq minutes pour une vidéo. C’est parti !
Dans le Sahara
A Zaouit, petit village berbère
Dernière photo à l’aéroport de Marseille
25 novembre 2017.
Deuxième week-end d’accompagnement post-voyage. Tous les réenchanteurs et les coachs sont venus à Avignon depuis les quatre coins de la France. Une partie dort chez moi, une autre chez Lily. Hier soir, anniversaire d’Arthur. On a fêté ça. Cet après-midi, répétition au Pandora avec Solenn pour le spectacle qui aura lieu la semaine prochaine. J’espère que Solenn va bien gérer le truc ! On attend au moins 200 personnes pour la soirée.
Chez moi
Anniversaire d’Arthur
Répétition au Pandora avec Solenn
16 janvier 2018.
En Bretagne avec Myriam pour une semaine intensive. On bosse à fond. Rédaction des idées, plan d’action, stratégie, budgets, vision et mission à moyen terme... réflexion intense. On rédige la plaquette du siècle. Il faut qu’on trouve de la thune. Mes potes ne vont pas pouvoir travailler pour moi quasi gratuitement pour toujours. Le projet est énorme, il faut donc qu'on trouve BEAUCOUP de thunes. On déroule diverses stratégies et scénarios possibles.
On fait notre tableau de visualisation pour l’année 2018 en découpant des images dans des magazines lifestyle inspirants. On est dans des énergies « tout est possible » très fortes. No limit. Ce matin, j’ai fait un autre tableau sous forme de dessin. Comme on dit chez les startuppeurs : SKY IS THE LIMIT !
PS : J'ai transformé ma chambre d'ado (avec des posters de Marilyn Manson) en chambre de jeune entrepreneuse inspirée (avec des posters de Wonder Woman). Avec tout ça... impossible de manquer de motivation !
Myriam et moi
15 mars 2018 - Love letters Festival day.
La to-do list commence peu à peu à se réduire au fil des jours. Ca fait plaisir. Mais concrètement, je n’y vois pas clair. Myriam se donne beaucoup. Le mois dernier, on était au siège social de L’Oréal pour un rendez-vous avec un membre du C.A. Myriam marque mieux que moi pour les rendez-vous sérieux. Puis déplacement en Ardèche il y a quelques jours pour rencontrer Didier Perréol, le PDG-fondateur d’Ekibio. J’ai adoré aller là-bas (le siège est en pleine campagne). Mais concrètement, nous n’avons pas réussi à trouver le bon angle d’attaque pour l’intégrer financièrement dans notre affaire. Les fonds de dotation et fondations d'entreprises : même pas la peine d’y penser. Les critères de sélection des projets sont bien trop précis. Un Monde Réenchanté ne rentre dans aucune des cases proposées. Déjà envoyé une trentaine de dossiers de candidature : ça ne colle jamais. Il y avait une ouverture avec Nature & Découvertes, mais… finalement, non. Quelque chose coince. La voie n’est pas là.
« Vos jeunes, ils sont en situation de précarité ? Non ? Ah, désolée, on ne peut rien faire pour vous… »
Concrètement, Un Monde Réenchanté ne répond pas à un besoin social classique. Je suis convaincue que la meilleure option serait de faire d'Un Monde Réenchanté un programme du type Erasmus, en partenariat avec l'Etat.
Le mois prochain, nous allons dans un château vers Lille. Myriam a rencontré un monsieur qui organise des séminaires pour les collaborateurs de Décathlon (groupe Auchan), pour les mener vers une transformation intérieure et collective. Il nous a proposé de participer. Le contenu pédagogique a l'air très intéressant. On aimerait une collaboration avec Sociéthique. A voir.
Damien était bizarre aujourd’hui. Il me dit qu’il veut me parler et qu’on se voit donc dans son bureau perso. Il se fait un café et on s’est finalement vus dans le salon, comme d’hab.
Le château
2 mai 2018.
J’ai 26 ans aujourd’hui. C'est pas la joie. Sortie de l’hôpital psy après une semaine ou deux, ou une éternité, je ne sais pas. Sky is the limit…
A bout. Esprit embrumé. J'ai vraiment beaucoup trop écrit ces trois derniers mois. Mais en même temps je ne peux pas m'empêcher d'avoir des pensées transcendantes. Ecrire est une manière de m'en débarrasser. Sinon, ça stagnerait dans mon cerveau.
J’ai des visions et des hallucinations. Il y a des voix méchantes dans ma tête. J'ai entendu : "mourir n'est pas naturel". J'ai des visions sur Emmanuel Ethis, exactement comme en septembre 2014. Sur les extra-terrestres, aussi. Un combat entre forces du bien et du mal. Une histoire de planètes. Bizarre. C'est comme s'il y avait une forêt en feu dans mon cerveau, en pleine nuit, et qu'un film en noir et blanc défilait à toute allure dans ma tête.
Peut-être que je réfléchis trop. Sur le projet d’une part, mais aussi sur les mystères de l’Univers.
Coup de fil à Myriam : il faut qu’on trouve quelqu’un de riche qui va tomber amoureux du projet et qui va nous accompagner sur la durée. LE mécène, quoi. Le vrai ! On est à bout toutes les deux. Je suis épuisée.
J'ai aussi des visions sur Damien. Je crois qu'on est flammes jumelles. Un garçon de l'HP m'a offert un magazine de physique quantique et m'a dit qu'il était en contact permanent avec sa flamme jumelle, même si elle n'est pas incarnée sur Terre. J'ai commandé un bouquin sur le sujet.
Une copine de l’HP m’a écrit une lettre adorable. Elle s'appelle Inès. Même si notre vie là-bas était difficile, nous sommes devenues amies et avons pleuré lors de notre séparation.« Ma chère Ariane,
Je suis fière d’avoir fait ta connaissance, dès lors que je t’ai vue, j’ai tout de suite su que nos auras allaient s’assembler en terme de spiritualité.
Quand nous méditons et que tu es près de moi, c’est une rose que j’abreuve de mon amour. Je suis sûre qu’une fois sorties d’ici notre amitié sera bien plus belle, forte, et si puissante qu’elle ne l’ai déjà.
Je ne pourrais jamais t’oublier car on se reverra plus tard, notre amitié est immortelle.
Je remercie chaque jour le ciel de m’avoir permis d’être sur ta route, qui je l’espère restera droite.
Tu as la force et la puissance pour acquérir tous les bienfaits que la nature pourra t’offrir.
Je souhaite sur toi paix et bénédiction, afin que tes choix soient justes et bons.
Je t’aime ! »
4 novembre 2018.
Vacances d’été horribles, sous neuroleptiques. Myriam a quitté Un Monde Réenchanté en septembre. Elle n'a plus d'argent et doit retrouver du boulot. Fin de son chômage, d’une part, et épuisement général.
Depuis mai, je végète. Depuis septembre, je déprime. Je me suis mise à faire du yoga pour entretenir une activité quotidienne. Je n’y vois pas clair du tout avec Un Monde Réenchanté. J'ai fait trois séances avec la compagne d'Abdennour, qui est psy à Avignon. Je l'apprécie beaucoup. Elle ne s'inquiète pas du tout pour moi. Le seul hic : j'ai un "moi profond" très développé, mais un "moi social" encore en construction (d'habitude, chez les gens, c'est l'inverse !). De ce décalage naît un déséquilibre. Mais elle est convaincue que je vais trouver ma voie.
J'ai une petite routine tranquille, en attente. J'ai été pré-sélectionnée pour faire un TEDx à l'université Paris-Nanterre, mais finalement pas sélectionnée. Triste, mais tant pis.
Départ dans quelques jours pour habiter à Paris, pour faire le DU « Créativité, entrepreneuriat, recherche » au Centre de Recherches Interdisciplinaires (CRI) créé par François Taddei. Damien pense que ça sera efficace pour Un Monde Réenchanté. J'espère. Dans tous les cas, cela me donne un cap de vie.

« Toute mon approche part d’une conviction profonde : nous sommes plus que ce que nous avons spontanément conscience d’être. Il y a la partie de nous qui s’exprime dans le monde mais il y a aussi « une partie de nous enracinée dans une Réalité plus profonde ». J’aime reprendre à ce sujet la distinction que fait Bergson entre le moi social et le moi profond, celle de Karlfried Graf Dürckheim entre l’être existentiel et l’être essentiel, ou celle de l’hindouisme entre le moi et le Soi.

Bon nombre de nos souffrances, de nos frustrations, de nos insatisfactions proviennent d’un décalage, d’une rupture, d’une déliaison, entre notre être existentiel et notre être essentiel. Nous sommes souvent amenés dans la vie à faire nos choix dans le souci de répondre aux exigences du monde (celle de nos proches, de notre société, de notre temps) plus que dans l’écoute de ce que nous dicte notre cœur. C’est là que l’écart commence à se creuser… Tout l’enjeu, pour vivre en harmonie à la fois avec nous-mêmes et avec ce qui nous entoure est donc de trouver une relation symbiotique entre notre moi social et notre moi profond. Que les intérêts de l’un ne desservent pas les intérêts de l’autre mais que chacun participe pleinement et conjointement à notre accomplissement en tant que personne totale. »

Inès Weber, psychologue clinicienne.

La promo du DU
23 janvier 2019.
Très contente du CRI. De belles rencontres. Nouvelle dynamique de vie. Je vois Damien demain. Peut-être pour la dernière fois. Je ne sais pas, mais dans le doute...
Je repense à mon tableau de visualisation de l’année dernière et à mon rêve de faire se rencontrer des mondes qui, en théorie, ne se rencontrent pas. Utopie ?
Sinon, j'ai commencé à prendre des cours de chant. Ma prof est médium. Elle m'a fait une lecture d'âme l'autre jour. Je fais aussi des séances avec un coach holistique, et je donne des cours de soutien scolaire à un petit garçon marocain de mon quartier. Je passe beaucoup de temps avec Laurie, qui m'embarque dans plein de folles aventures parisiennes. L'autre jour, on a parlé 12 heures non-stop de nos théories sur ce qu'on appelle "le mensonge cosmique". On ne se lasse pas. En plus d'être artiste, Laurie est une incroyable scientifique. J'apprends beaucoup.
Je me suis inscrite le mois dernier à l'Académie Harmonic Universe de Laura Marie. Je comprends plein de nouvelles choses sur les rouages du monde. C'est un peu grâce à elle que j'ai eu le déclic sur les reptiliens. J'écoute aussi beaucoup Bernard de Montréal en podcast sur YouTube.
PS : Je déteste cuisiner et faire le ménage. Il faut vraiment que je devienne riche et célèbre ! J'avoue que j'y crois beaucoup moins qu'il y a trois ans. Mais... je dois continuer d'y croire encore.
“dans le doute”
Laurie et moi dans mon quartier parisien
2 mai 2019.
J’ai 27 ans. Je passe un merveilleux anniversaire avec les dauphins d’Egypte. J’ai un peu laissé de côté Un Monde Réenchanté. A vrai dire, le DU ne m'aide pas concrètement pour le projet. Et si je suis complètement honnête avec moi-même, je n'ai plus tellement envie de voyager à travers le monde. J'ai toujours envie d'oeuvrer positivement pour la transformation du monde, mais honnêtement, une partie de moi en a très marre d'avoir tant de choses à gérer et à penser pour concrétiser des futurs potentiels. En vérité, je voulais juste m'amuser et vire-volter gaiement tel un papillon, dans l'instant présent, avec des gens que j'aime.
J’ai très confiance en la vie. J’en suis arrivée à ce point dans ma réflexion :
« Bon, la mort se rapproche de jour en jour. Qu’est-ce que j’ai VRAIMENT envie de faire, là, tout de suite ? Qu’est-ce que j’ai envie de faire avant de mourir ? »
J’ai noté tous les rêves qui dépendaient de moi sur des post-it. Et comme j’ai un peu de sous en ce moment, allons-y.
Back-pack en solitaire dans les îles grecques : check. Nager avec les dauphins : check. Voir des lions en Namibie : check. Vivre une routine joyeuse et inspirante : check.
Bon. Voilà. Mais… maintenant que j’ai réalisé à peu près tous mes rêves, à quoi ça me sert de continuer de vivre ? J’ai fait le tour de la question concernant la vie. Clairement, je n’ai plus rien de spécial à faire. Je ne poursuis plus rien, même plus Un Monde Réenchanté. C'est comme si j'avais épuisé le champ du possible.
La Namibie
9 septembre 2019.
Je vois Damien demain. Finalement il avait pris rendez-vous en janvier dernier, pour cette date précise. Je ne sais pas comment je vais lui expliquer ma vie. Bon. Déjà, je lui montre mes carnets de dessins sur la véritable histoire de l’humanité, sur le cosmos et l’Apocalypse à venir. Ce qui est déjà un sacré morceau. J’improviserai.
Je suis de retour à Avignon depuis quelques semaines déjà. J’écris une longue réflexion sur l’histoire de l’humanité, qui est la version écrite de mes illustrations. Je suis complètement passionnée et très, très inspirée. Par contre, je ne vois presque plus personne depuis quatre mois. J’ai l’impression d’habiter une planète trop différente de la plupart des gens. Dommage. Je ne sais pas quoi faire pour que les choses soient différentes. J’ai toujours très confiance en la vie mais l’avenir me semble profondément flou. Peut-être devrais-je travailler dans une société ésotérique ? Bof...
mes dessins explicatifs
10 novembre 2019.
Vu Damien avant-hier à la Chartreuse. Je ne savais pas trop quoi lui raconter. J'ai terminé l'écriture de ma réflexion sur la véritable histoire de l'humanité. J'ai mis le texte en ligne le 1er novembre. Je crois que ce que j'ai compris est vraiment important. C'est simple, mais complexe. Complexe = "ce qui est tissé ensemble".
Café avec Léonore hier. Décision pas facile, mais décision prise. J’arrête les rendez-vous avec Damien. Je n’ai concrètement plus rien à lui raconter. Ma vie est devenue semblable à celle d’un moine tibétain.

Cher Damien,
On arrête les rendez-vous au bureau. Si tu veux prendre un verre un jour c’est avec plaisir.
Prends soin de toi,
Ariane

“Et si un jour tu pouvais tout quitter,
Est-ce que tu pourrais garder notre secret ?”

Indochine, Le Grand Secret

“Il semble qu’il existe dans le cerveau une zone tout à fait spécifique qu’on pourrait appeler la mémoire poétique et qui enregistre ce qui nous a charmé, ce qui nous a ému, ce qui donne à notre vie sa beauté.”
— Milan Kundera

*****

20 novembre 2019.
Cher Emmanuel Ethis,
Vous m’excuserez si, à cause d’une sur-interprétation de ce que l’on pourrait appeler des
“attracteurs étranges”, j’ai pu penser que, depuis quelques jours (après avoir lu votre billet du 1er novembre et vous avoir identifié sur mon texte relatant l’histoire de l’humanité, ce même 1er novembre), j’étais en connexion “télépathique” avec vous — me permettant d’entrer en “intelligence collective” avec vous, et me faisant avoir des prises de conscience très puissantes sur l’Homme et la société.
Que cela soit réel ou non, vous m’avez permis de faire un voyage incroyable dans les profondeurs des structures humaines, intérieures et extérieures.
Je vous remercie donc, que cette connexion fut une imagination de ma part ou non. Et, peut-être, un jour, au plaisir d’échanger avec vous en réel, sur des sujets qui nous tiennent à coeur.

Bien à vous,
Ariane Vitalis

Evangile selon Jean, 8:17 :

« Il est écrit dans votre loi que si deux personnes apportent le même témoignage, ce témoignage est valable. »

- Une invasion…
- Je crois qu’il y a autre chose. De plus sombre.

Justice League

***

Tous les habitants de l’Île des Oubliés me remercièrent. La suite de l’histoire, ils la connaissaient. La rêverie, le temps, les mains en nageoires, la plongée, le bateau, la tempête… Puis la traversée, et l’arrivée sur l’île.
Après le repas de midi, la vieille dame vint discuter avec moi.
- Es-tu fatiguée ? me demanda t-elle.
- Oui. Tout ce voyage était épuisant. Mes nuits sont toujours bouleversées. Parfois je suis bien, et d’autres fois je souffre. Je ne vois pas le bout du chemin.
- Patience. Ne t’inquiètes pas. Les bateaux pour le Pays des Rêves partiront bientôt, mais il faut attendre encore. Si tu partais maintenant, tu mourrais.
- Comment ça ?
- Tu sais bien, petite… Le Seigneur des Ténèbres rôde toujours autour de vous. Tu as vécu une tentative d’aspiration puissante. Tu aurais pu mourir, ce soir-là. Que crois-tu ? Les Détraqueurs d’Harry Potter sont bien réels, mais peu de gens y ont affaire. Ils aspirent l’âme, et une fois que celle-ci est complètement sortie du corps, elle ne peut plus y retourner. C’est là qu’il y a décès.
Quelques personnes meurent ainsi. Sans explications rationnelles pour le commun des mortels. Elles sont rares, mais cela existe. Nous sommes tous de puissants sorciers sur l’Île des Oubliés, et beaucoup ont aussi vécu une tentative d’aspiration. Mais tous ont survécu !
Les forces du mal ne veulent pas de nous au Pays des Rêves. Car notre présence là-bas a le pouvoir de transformer le monde.
- Madame… Ma vie est devenue d’une tristesse sans nom.
- Je sais bien. Allez, profite de la plage et des autres habitants. Le temps est ton allié. Il faut encore que tu apprennes à maîtriser tes pouvoirs magiques. Le temps perdu reviendra. Nous irons tous ensemble au Pays des Rêves, bientôt. Tu retrouveras ta famille d’âmes là-bas. Continue de croire au bateau…

Je m’allongeai sur le sable et regardai les nuages dans le ciel.

15 mai 2020, quelque part très loin dans ma conscience.

“Le terme apocalypse, du grec « apokalupsis », évoque « l’action de révéler ce qui était caché ou inconnu ». Ce mot a pour racine « apokalupto » qui signifie aussi « découvrir, dévoiler ce qui est voilé ou recouvert ».”

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